Domaine Gayda : la réussite de néo-vignerons, 20 ans après

Des histoires de néo-vignerons, il y en a tous les ans qui font le bonheur des rédactions. Régulièrement, la mienne me demandait d’en trouver de nouveaux, jeunes et/ou amateurs et/ou investisseurs et/ou en conversion professionnelle; ceux ou celles dont on n’a pas encore entendu parler, touchants par leur ignorance voire leur naïveté face au monde du vin.

J’en ai fait des portraits plein de rêve et de passion dans l’excitation joyeuse de la création. Mais je n’ai jamais fait de suivi. Alors quand l’occasion s’est présentée d’aller rendre visite au Domaine Gayda, j’étais curieuse de voir ce qu’il était devenu presque 20 ans après.

                                                                                                   Photo Domaine Gayda à Brugairolles

En 2003, trois amis qui travaillaient en Afrique du Sud, décident de créer ensemble un domaine viticole à Brugairolles, un village de l’ouest audois dont l’un des trois est originaire. Tim Ford, directeur général, Vincent Chansault « winemaker » et David Chardron, responsable commercial.Ils installent leur projet sur un champ de 20 ha de tournesol qu’ils vont remplacer, petit à petit, par de la vigne. Ils s’engagent d’emblée vers une agriculture biologique. Ils se font connaitre par un projet de partenariat original. Ils proposent l’achat participatif de vignes à raison de 10 à 20 ares la part. Le groupe de copropriétaires a des avantages sur l’achat des vins et les visites sur le domaine. Avec le temps, Tim reconnait que c’est une gestion complexe et chronophage mais qui a lancé leur trésorerie. En 2004, ils achètent 6 ha de vieilles vignes sur l’AOC Minervois La Livinière. En 2006, ils ouvrent un restaurant et des gîtes. En 2007, ils sortent leur première cuvée «Chemin de Moscou», à qui ils ont donné le nom de leur adresse

ARTICLE – LES 5 DU VIN